6 novembre 2024

Yann Queffélec, invité d'honneur 2024

 ça vous prend là !

Deux ou trois fois par an j’écris un édito sur le verbe « lire ». Et je me pose la question : Lire ?... On lit comme on mange un bonbon : c’est bon, c’est bien, encore... On lit parce que c’est beau. Ça veut dire quoi, « beau » ? Personne n’en sait rien. Les livres non plus, d’ailleurs. Mais quand c’est beau c’est beau, ça vous prend là ! Et les chefs d’œuvre sont les chefs d’œuvre, n’en déplaise aux iconoclastes. On lit pour se changer les idées, pour y voir clair dans tout ce bruit, cette fureur, cet univers démolisseur de liberté. On lit pour avoir des émotions, larmes ou rires, et pour mille raisons ou déraisons qui ne regardent que nous. On lit pour aller vers les autres qui sont un peu nous-mêmes, dans la même vie. Et parfois, miracle des « salons », la page disparaît et le lecteur se retrouve face à l’auteur de chair et d’os. La rencontre ne dure qu’un instant, d’autant plus précieuse. On se rappelle la phrase de Victor Hugo : « Ah, insensé qui crois que je ne suis pas toi… » On lit pour fraterniser.


Yann Queffélec 

Yann Queffélec entame sa carrière d'écrivain en éditant à 32 ans une biographie de Béla Bartók. Quatre ans plus tard, il reçoit le prix Goncourt pour son roman
Les noces barbares (Gallimard). Il est l'auteur de nombreux romans et d'un recueil de poèmes. Il y décrit des personnages passionnés en mal d'amour. Il écrit aussi des paroles de chansons, notamment pour Pierre Bachelet. En 1998, il anime sur internet la création d'un roman interactif Trente jours à tuer. Il reçoit le Prix des Hussards (2016) pour L'homme de ma vie (Guérin). Il a été chroniqueur pour l'émission de France 2 : "Pourquoi les manchots n'ont-ils pas froid aux pieds ?". 
Il est aussi l’auteur du Dictionnaire amoureux de la Bretagne (Plon), de sa version illustrée aux Éditions Gründ, du Charme noir (Gallimard), de Ma première femme (Fayard), des Sables du Jubaland (Plon).

Dernier ouvrage paru : La Méduse noire (Calmann-Lévy).

Crédit photo : Bruno Lévy

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire